lundi 21 juillet 2008

L'arche de Noé

Perché dans sa pinède, dominant les rangées de Syrah et Mourvèdre, le Château de Gourgazaud a quelque chose d’une île.
Alors, quoi de plus naturel que cette île, perdue au milieu des vignes, devienne au fil des années un havre de paix pour tout un petit monde animal.

Loin des agitations de la ville, cette « arche de Noé » improvisée a pris possession des lieux.
Les gentils envahisseurs y mangent, piaillent, dorment, aboie, ahanent, chantent, pépient, se chamaillent, et que sais-je encore.

Vous connaissez déjà nos deux ânesses, Manon et Loana, les célèbres « tondeuses à quatre pattes », toujours au travail, nettoyant la pinède qui coiffe le Château de Gourgazaud.


Nichés dans une meurtrière du grenier du Château de Gourgazaud ,
quatre bébés « faucons crécerelle » viennent d’y voir le jour.


15 ans que nous voyons ces rapaces, aux ongles en forme de faux, revenir au printemps au Château de Gourgazaud et se réapproprier leur cachette douillette pour nidifier.
15 ans que nous montons en catimini au grenier pour observer, à leur insu, l’éclosion des œufs.
15 ans que nous observons avec émotion leur première leçon de vol, encouragés par le cri aigu de leurs parents. D’origine latine (tinnunculus), ce son très particulier signifie tinter (comme une crécerelle).

Cinq futurs oisillons, dont les parents bergeronnette ont élu domicile à l’abri des volets clos de ma chambre, vont bientôt pousser leurs premiers pépiements joyeux.

Les cigales dont le chant au diapason du soleil couvre toute discussion lorsque qu’il atteint son zénith sont au rendez-vous de l’été.
Les lézards se jouent de nous en se faufilant entre les murettes chaudes, tandis que les abeilles butinent allègrement les lavandes odorantes.


Allongé sous le marronnier centenaire de la cour, Kim, Maître des lieux, et accessoirement chien de garde, surveille avec une évidente indolence, (chaleur oblige), les allées et venues de ses congénères.

La nuit, au détour des rangées de vignes, les cochons sauvages nous narguent.
Et, dès que le raisin arrive à maturité, sans vergogne, ils n’hésitent pas à venir déguster avant l’heure les grappes dorées à souhait de ce petit terroir isolé de schistes appelé « La Vigne de Ma Mère ».

Que la vie est dure au Château de Gourgazaud l’été !!!

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Super la vie à Gourgazaud. Je veux bien faire partie de cet arche de noé !!!

- a dit…

Kim a l'air d'être un sacré chien de garde, wouarf !

Château de Gourgazaud a dit…

je sais de source sûre que ce chien que l'on voit, d'apparence débonnaire et apathique, est un carnassier, le boucher de gourgazaud, la terreur du Minervois ! Il a été entendu jusque dans les plus lointaines contrées que s'égarer dans le domaine c'est se risquer à maculer son pantalon d'empreintes de coussinets boueux et de filets baveux... méfiez-vous de ce kiki là !

Anonyme a dit…

Mais comment sais tu cela Morgane ?